LE PAPE PIE XI

Le 15 mai 1931, le pape Pie XI publia son Encyclique Quadragesimo Anno pour commémorer le 40ème anniversaire de l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII sur la condition des travailleurs.  Avant la publication de son encyclique, Pie XI invita Marian Wielezynski au Vatican et lui demanda d’expliquer sa vision de l’actionnariat salarié résumée ici par Marian Wielezynski lui-même:

« Les principes de l’actionnariat dans la société « Gazolina » sont que la justice et un sens du devoir ainsi que la volonté de s’entraider doivent prévaloir dans notre entreprise. » 

Dans le paragraphe 110 de Quadragesimo Anno, Pius fait écho à la philosophie de Marian Wielezynski:

«Le double caractère, à la fois individuel et social non seulement du capital ou de la propriété, mais aussi du travail ou des ouvriers doit avoir un poids similaire et légitime. Les relations de l’un à l’autre doivent se conformer aux lois de la justice la plus stricte.” 

Pie XI pensait que le capitalisme et le socialisme d’état pouvaient être tout aussi imparfaits et abusifs.  Il favorisait les mécanismes économiques tels que les coopératives et les mutuelles ainsi que les petites entreprises.  Il voulait plus de solidarité et de coopération entre les employeurs et les salariés et il avait une vision négative des marchés financiers internationaux anonymes. L’encyclique fut une inspiration importante pour la recherche d’une plus grande source de solidarité que le capitalisme ne pouvait offrir.

Voici une histoire personnelle que mon père me raconta au sujet de son père à Rome en 1931. “Mon père fut invité à visiter les catacombes en dehors de Rome. A son retour à Lwow, il nous dit combien il avait été impressioné et profondément ému quand il imagina le courage extraordinaire des premiers chrétiens persécutés qui se réfugiaient parfois pendant de longues périodes dans l’obscurité quasi totale des catacombes.  Il en conclut qu’ils avaient survécu parce que la lumière qui les habitait devait être si brillante et si forte qu’elle pouvait percer cette obscurité souterraine. Mon père n’était pas vraiment religieux, mais il nous avoua que son voyage en Italie avait eu un effet profond sur lui.”