Bronisław Wacław Wojciechowski est né dans le village de Wygiełzów, d’une famille d’agriculteurs, nombreuse et catholique qui connaît des difficultés économiques et se voit contraint d’aller dans la ville de Łódź en pleine expansion industrielle où la famille s’installe dans le quartier ouvrier. Dans un contexte social souvent conflictuel, émaillé de grèves et de manifestations qui le marqueront, Bronislaw est un  brillant élève étudiant le commerce et la comptabilité.

En 1910, , il rejoint l'association clandestine des organisations indépendantistes «Zarzew», récemment créée à Lwow et il y forge sa volonté de sacrifier toutes ses forces dans la lutte pour l'indépendance de la Pologne. Il s’inscrit à la Faculté de Droit à Cracovie et, en 2013, il est élu Président de « Zarzew ».

Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, il rejoint les « Légions », puis les « Uhlans », avec lesquels il finit par se retrouver en Galicie. Il choisit de ne pas faire allégeance à l’Autriche-Hongrie, de reprendre ses études de droit à Cracovie, et de quitter l’armée. Ce qu’il fait en 1921 avec le grade de Capitaine et la Croix d’Argent de la Virtuti Militari.

Il est alors recruté par Marian Wielezynski, fondateur de « Gazolina SA ». L’entreprise est restée fidèle aux idéaux de jeunesse des fondateurs et essaye de mettre en œuvre les principes de justice sociale dans ses activités professionnelles. Bronislaw qui garde de son enfance à Łódź le souvenir pénible des tensions sociales liées aux conditions de l’industrialisation va se consacrer corps et âme à la réussite du modèle « Gazolina », en lequel il croit fermement. Fin 1923, il est nommé mandataire de la société, c'est-à-dire qu'il est autorisé à signer ses obligations financières et prend en charge la gestion de ses affaires financières.

Tout en étant un des principaux responsables de Gazolina SA, il se fait élire député à la SEJM (Assemblée Nationale). Dans ses discours et son action, il fait passer le combat pour la souveraineté nationale avant tout.

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, après avoir échappé au massacre systématique de l’Intelligentsia Polonaise, avec son épouse et ses enfants, il rejoint ses amis de l’armée avec le grade de Commandant et, depuis les bureaux de Gazolina SA à Varsovie, il participe activement aux actions de résistance de l’Armée Secrète Polonaise (A.K.). En 1945, il est pratiquement réduit au silence, mais peut survivre en travaillant comme traducteur.

Son courage militaire et toute sa vie d’excellence dans son travail seront honorés par la Croix d’Argent de la Virtuti Militari, sa nomination d’Officier dans l’Ordre de Polonia Restituta, et la remise de la Croix d’Indépendence et de la Croix de Valeur.

Il s’éteint le 5 juin 1966 à Łódź, entouré des siens.