General Stanislaw Maczek

Les fils aînés de Marian Wielezynski, Leszek et Ignacy, s’échappent de Pologne en septembre 1939 et rejoignent très vite “La 10e Brigade de cavalerie blindée polonaise” au camp de Coëtquidan à Guer en Bretagne sous le commandement du général Maczek, qui après une héroïque campagne en Pologne, réorganise sa brigade, connue comme « La Brigade Noire », pour continuer la lutte contre les nazis.

Le général Maczek est né près de Lvov en 1892 et a commencé sa carrière militaire en tant qu’officier dans l’armée autrichienne, combattant sur le front italien en 1914.  À la fin de la Première Guerre mondiale, le jeune officier offre ses services à la nouvelle armée polonaise. Très vite, ses talents militaires deviennent évidents dans la bataille pour la protection de la ville de Lvov assiégée par l’Ukraine en 1918 et dans la lutte de la jeune République polonaise pour arrêter les armées envahissantes de la Russie communiste qui seront vaincues à l’automne 1921.

En octobre 1939, après avoir appris que les forces polonaises étaient réorganisées sur le sol Français, Maczek, s’échappe de Pologne après des combats héroïques contre les envahisseurs allemands et soviétiques et se présente au président général Wladislaw Sikorski, commandant des forces polonaises à Paris, qui le promeut au grade de général de brigade et le charge de former les troupes polonaises en France.  Après la chute de la France, un grand nombre de soldats polonais rejoignent les forces alliées en Grande-Bretagne.  Lorsque Mascek apprend  que Leszek Wielezynski a été forcé de fuir la Pologne le même jour où il devait passer son examen du barreau à Lvov, il l’autorise à se rendre à Edimbourg, en Écosse et suivre un cours de troisième cycle à l’Université pour acquérir une solide formation en affaires en plus d’une excellente maîtrise de l’anglais.  Plus tard, en 1945, l’UNRRA demande à Wielezynski de diriger un camp de réfugiés en Bavière.

En février 1942, le général Sikorski ordonne au général Maczek de former ce qui deviendra la très célèbre 1re Division blindée polonaise. Deux ans plus tard, en juin 1944, Maczek et sa division sont prêts à jouer un rôle central dans l’invasion de la Normandie. Les troupes polonaises participent à l’encerclement des troupes nazies et sont créditées d’avoir fermé la trappe Caen-Falaise où quatorze divisions nazies sont piégées et détruites.  Après cette bataille décisive, la division du général Maczek entraine les forces alliées à travers les champs de bataille de France, de Belgique, de Hollande et enfin d’Allemagne. Le « moment de gloire » de la Division se présente lorsque ses forces s’emparent du port allemand de Wilhelmshaven et acceptent la reddition de toute la garnison, qui comprenait quelque 200 navires de la marine hitlérienne. Le général Maczek commandera la 1re Division blindée polonaise puis le 1er Corps d’armée polonais jusqu’à la fin des hostilités en Europe.

Bien que le général, mon père, mon oncle et des milliers d’autres soldats polonais aient sacrifié six ans de leur vie pour libérer beaucoup d’opprimés de la tyrannie nazie, ils ont fini la guerre avec une Pologne « soviétique » qui a refusé de les honorer, les a dépouillés de leur citoyenneté polonaise et les a exilés. 

Heureusement, dans sa misérable fin de vie , le général a reçu une certaine reconnaissance de son pays, mais ce ne fût pas le cas de tous ces soldats apatrides et abandonnés, comme mon père, qui passèrent le reste de leur vie, toujours amoureux de leur Pologne natale, en priant pour sa nouvelle liberté. L’Esprit Polonais, ne jamais perdre espoir!

Le général Stanislaw Maczek est mort en Écosse le 11 décembre 1994. À ce jour, la famille Wielezynski est fière d’avoir servi sous la direction d’un si grand homme.

Livrets militaires  de Leszek et Ignacy Wielezynski engagés dans le camp Coëtquidan à Guer (France) dans la « 10 Brigada Kawalerii Pancernej » (10 B.K) ou « 10e Brigade de cavalerie blindée polonaise » précédemment appelée la 10e Brigade motorisée de cavalerie – la célèbre « Brigade Noire ».